Tenue de déporté

Léon Picand est né à Littry, près de Bayeux, le 29 août 1901 dans une famille rurale modeste. Mobilisé dès le 11 janvier 1940, il rejoint Cherbourg d’où il part volontaire pour le front. Démobilisé le 24 juillet au Maroc, il rentre en France et franchit clandestinement la ligne de démarcation. Il parvient à rejoindre Bayeux à la fin du mois d’août 1940. Là, il reprend son emploi de manutentionnaire à la Poste. Le 15 février 1943, la police allemande de Caen vient l’arrêter sur son lieu de travail, rue Laitière…

Tenue déportation Leon Picand

Léon Picand

Après un passage à la maison d’arrêt de Caen, Léon Picand, fera partie d’un convoi de 994 hommes, arrivant le 18 avril 1943 au K.L « Koncentrationsläger » camp de concentration de Mauthausen en Autriche. Il sera immatriculé numéro 26925. A partir de juin, il passe plus de deux ans de sa vie concentrationnaire à creuser un tunnel reliant l’Autriche à la Yougoslavie à 1068m d’altitude et ce jusqu’à sa libération le 7 mai 1945. Rapatrié via l’Italie, Marseille puis Paris à l’hôtel Lutétia, il regagne Bayeux le 10 juin 1945. Ce même jour, le général de Gaulle présent à la sous-préfecture de Bayeux pour la deuxième fois, rencontrait les premiers déportés du Bessin, rentrés la veille.

Pour que la mémoire demeure, en 1995, ses filles Jacqueline et Rolande ont choisi de transmettre à la Ville de Bayeux les objets lui ayant appartenu pendant sa vie concentrationnaire. Ils sont aujourd’hui exposés au Musée de la Bataille de Normandie, au sein de l’espace consacré au Général de Gaulle.