Paysage à Argenteuil
Gustave Caillebotte

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Une deuxième toile de Caillebotte au MAHB

Paysage à Argenteuil de Gustave Caillebotte (Paris 1848 – Gennevilliers 1894) Huile sur toile, 1889 -Dépôt Musée d’Orsay, Inv. RF MO P 2019 5

Oeuvre acquise par dation en paiement en 2019 (succession François Chaplain, arrière-petit-cousin du peintre et petit-fils de Zoé Fermal, née Caillebotte), le dépôt au MAHB réalisant son vœu de voir les deux œuvres de Caillebotte d’origine familiale à nouveau réunies. Acceptée par l’État en dation en juillet 2019 et comme le souhaitait son propriétaire M. François Chaplain, habitant de Bayeux décédé en novembre 2016, cette oeuvre a fait l’objet d’un dépôt au Musée d’Art et d’Histoire Baron Gérard de Bayeux. Les deux toiles Portraits à la campagne et Paysage à Argenteuil, ont en effet une origine commune. Elles ont été offertes par Gustave Caillebotte lui-même à sa cousine Zoé (grand-mère de M. Chaplain) l’artiste étant l’un des témoins à son mariage avec M. Fermal à Bayeux en 1887. Depuis lors elles n’ont quitté la cité bajocasse qu’à l’occasion d’expositions temporaires.

Paysage à Argenteuil 1889

Paysage impressionniste

Cette toile témoigne de l’environnement quotidien de Gustave Caillebotte, qui s’installe définitivement au Petit-Gennevilliers, face à Argenteuil, sur la rive opposée de la Seine, en 1887. S’il s’agit de sa période la plus productive en peinture, sa passion pour le jardinage, l’horticulture, les régates et son engagement dans la vie municipale occupent également une grande partie de son temps. Situées à une dizaine de kilomètres de la capitale, Argenteuil et sa région ont été un lieu d’inspiration pour les impressionnistes dès les années 1870.

Ce paysage, réalisé en légère plongée, représente la plaine du Petit-Gennevilliers au premier plan et le village d’Argenteuil au second plan. Les buttes de Sannois et d’Orgemont apparaissent dans le lointain. Dans une composition atypique, chère à Gustave Caillebotte, deux peupliers s’élèvent au centre de l’œuvre et constituent le sujet principal. Dans ce paysage, le peintre retrouve l’essence même de l’impressionnisme : le sujet de plein air, l’omniprésence de la lumière naturelle et la touche si caractéristique des artistes de ce mouvement, particulièrement prégnante dans la représentation des peupliers et de la nature désordonnée au premier plan.